Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec l’univers de la traduction

La classe de seconde Washington a pu bénéficier d’une rencontre avec la traductrice Margot Nguyen Béraud grâce au dispositif « Livres et Auteurs d’Aujourd’hui » (mis en place par Ciclic). Cet atelier a duré deux heures pendant lesquelles nous avons pu effectuer un travail de traduction par groupe pour découvrir le métier puis lui poser des questions. Voici un extrait de notre rencontre.

Margot Nguyen Béraud face aux élèves de 2nde Washington

(photo C. Levassor)

Quelles études avez-vous suivies ?

 J’ai fait un bac ES pour ensuite aller dans une prépa Lettres à Lille. Ensuite je suis allée à Madrid puis à Lyon où j’ai obtenu un master de traduction spécialité espagnole.

Travaille-t-on avec l’auteur quand on traduit un livre ?

 Pas forcément, par exemple j’ai traduit Le Puits (roman d’Ivan Repila étudié par la classe) sans avoir spécialement besoin de communiquer avec l’auteur. En revanche, pour les deux autres traductions que j’ai faites de cet auteur, là je suis allée lui poser des questions précises. Cela dépend de chaque texte, parfois il y a besoin, et envie, parfois non. 

Combien est-on payé pour traduire des livres ?

La rémunération des traducteurs littéraires reste trop peu élevée : pour l’espagnol, entre 20 et 24 euros le feuillet de 1 500 signes. Chaque contrat est négociable, mais dans la réalité la marge de manœuvre du traducteur face à l’éditeur reste assez faible.

 Possède-t-on une liberté dans la traduction ?

Oui et non, on doit se couler dans un cadre (le texte original), puis on se débrouille pour le passer dans sa langue, dans mon cas le français ; les techniques sont nombreuses, c’est souvent un artisanat en même temps qu’un travail de création artistique. Les traducteurs peuvent heureusement bénéficier d’une aide financière du CNL tous les deux ans (Centre National du Livre), après passage en commission. C’est un soutien non-négligeable pour notre profession passionnante mais très précaire.

 

En résumé, ce que j’ai retenu de cet échange c’est que Margot nous a très bien présenté son métier, qui pour moi était un monde totalement inconnu. Ce que la classe a apprécié c’est le fait qu’elle répondait à toutes les questions sans langue de bois. Enfin, nous avons fortement aimé sa bonne humeur et son implication dans cet atelier.

Adam RAMELLA, 2de Washington  

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article