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Maintien ou relégation ? Entretien avec l’entraîneur du C’Chartres Volley

Après avoir fini avant-dernier lors de la première phase, l’équipe du C’Chartres Volley va maintenant entamer la phase de play-down. A l’issue de cette-ci, nous saurons si cette équipe descendra d’une division ou si elle continuera dans l’actuelle. Mais l’équipe est entraînée par un ancien professionnel tout droit venu du Brésil qui devrait pouvoir jouer de son expérience pour accrocher le maintien. Entretien avec Carlos Antony ou « Kadu ».

 

Au centre, Kadu en pleine explication (Source : L’Echo Républicain)

Bonjour, pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Carlos Antony, joueur de volley professionnel et maintenant je me convertis en coach. Cela fait 16 ans que je suis joueur professionnel, j’ai 35 ans.

Vous venez donc du Brésil, mais lorsque l’on naît à Rio, comment est-ce que l’on se retrouve à Chartres ?

Je suis arrivé en France à 19 ans, donc en 2007, en tant que joueur de centre de formation. J’ai commencé le volley à 13 ans et c’est le volley qui m’a fait venir en France. Et donc avec mes différents clubs et mes différents contrats, cela a fait que je me retrouve à Chartres pour le volley.

Est-ce compliqué de vivre dans la grisaille chartraine lorsqu’on a connu le soleil brésilien ?

Ça c’est une bonne question (rires). Après, moi, ce que j’aime beaucoup en France et qui m’a fait rester en France, c’est que j’aime tout ce qui est historique, notamment médiéval. Au Brésil, on n’a pas du tout ça donc ça m’attire et ça m’a fait rester en France. Par contre, oui, c’est vrai qu’il manque un peu de soleil et de plage à Chartres. C’est vrai que je le ressens et que le froid ça ne me fait pas trop plaisir.

Pourquoi le volley ? En effet le Brésil est plutôt réputé pour être un pays de foot …

Moi j’ai commencé avec le tennis, après j’ai fait aussi du foot bien sûr parce que j’étais gardien de foot. Et après à 13 ans mon père m’a forcé à aller faire un test de volley-ball, carrément forcé, et j’ai beaucoup aimé donc j’ai continué, j’ai largué le foot et le volley est devenu une passion.

Je suppose que vous le savez, vous avez une page Wikipédia, est-ce une fierté ou pour vous cela n’est qu’un détail ?

Ah c’est un petit détail mais c’est quand même sympa d’avoir une page Wikipédia. Je pense qu’elle n’est pas aux normes maintenant mais à un moment oui quand j’étais dans ma carrière pro, c’était sympa. Et en plus on peut trouver des photos sur internet assez facilement donc je peux dire que c’est assez cool. Des fois je reviens dans l’histoire quand je regarde un peu les photos de moi avec des cheveux.

Cette année vous entraînez donc l’équipe sénior du C’Chartres Volley. Vous allez entamer la phase de play-down puisque vous avez fini dans la seconde moitié de tableau durant la première phase. Je suppose que l’objectif est le maintien, qu’allez-vous mettre en œuvre pour remplir cet objectif ?

Déjà pour remplir cet objectif j’ai fait une réunion aujourd’hui pour rétablir l’importance d’avoir un groupe soudé parce que ça m’a un peu manqué dans le début de saison et dans ce dernier match d’avoir un leader. Surtout dans les moments importants, le money-time comme on dit, pour que l’équipe soit soudée, qu’elle ne baisse pas la tête et qu’elle ne se frustre pas. Ça c’est le plus important. Après bien sûr il y a les entraînements, la préparation physique, il faut que je mette mes joueurs en bon état, en bonne condition physique. Mais le plus important cela va être leur état d’esprit.

Vous avez donc parlé de vos joueurs, quelle relation entretenez-vous avec ces joueurs ? Est-ce que vous êtes plutôt proches d’eux ou vous préférez laisser une certaine distance ?

C’est une très bonne question, parce qu’au début de l’année, c’est ma deuxième année comme entraîneur, au début de l’année j’étais proche mais ça ne marchait pas trop parce que j’ai senti qu’il fallait avoir une distance, une distance qui se créée naturellement quand on pense à l’équipe. Parce que mine de rien les joueurs sont assez individuels, on pense beaucoup à ce qui est bien pour nous et à ce que nous devons faire. Donc maintenant j’ai pris pas mal de distance pour rester concentré sur ce qui est le mieux pour l’équipe et pas simplement pour les individus.

Comptez-vous entraîner l’équipe de Chartres encore longtemps ? Ou peut-être avez-vous l’intention d’arrêter d’être dans le volley ? En effet, cela fait déjà quelques années…

Un coach de volley ça peut durer pas mal de temps. Cette année je suis entraîneur mais joueur aussi donc c’est un peu compliqué, je devais finir ma carrière cette année mais je joue encore. Sinon, pour l’instant le volley cela reste quelque chose que j’aime beaucoup, que j’apprécie beaucoup, c’est une de mes passions donc je ne me vois pas encore arrêter.

Quels seraient vos conseils pour un jeune qui souhaite faire du volley son métier ?

Déjà, il faut être patient, vraiment très patient parce que le volley c’est un sport qui est fait pour être frustré, parce qu’on n’a pas le droit d’arrêter la balle, de poser, d’avoir un break, on doit faire rebondir la balle sur nous donc il y a beaucoup d’erreurs, on échoue beaucoup. Mais c’est en faisant beaucoup de fautes qu’on va devenir meilleur et il faut carrément accepter la faute quand on joue. Au moment où on comprend ça on commence à prendre du plaisir. Surtout il faut garder les petites réussites de chaque jour, il faut en être content et garder ça pour le jour d’après.

Dernière question, vous avez parlé du foot et du tennis mais, si vous aviez dû pratiquer un autre sport que le volley, cela serait lequel ?

Ça serait gardien de foot, j’aimais vraiment beaucoup le poste de gardien de foot. Ce qui m’a fait passer au volley c’est que pour aller au club de foot au Brésil, c’était à 2h30 de bus et le volley c’était à 5 minutes en vélo de chez moi donc c’est aussi ce qui m’a fait pencher vers le volley.

En effet, dans les deux sports on retrouve l’utilisation des mains.

Oui c’est ça, j’aimais beaucoup sauter, attraper les balles, ça me faisait plaisir.

 

On espère donc pour l’équipe qu’elle va parvenir à se maintenir. Merci à Kadu pour le temps qu’il m’a accordé, on lui souhaite le meilleur pour la suite !

Julien Fayemendy 1ère Montaigne

 

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