Marion Motin, chorégraphe : un début plus que réussi à l’opéra de Paris

20 Octobre 2023

Photo de la chorégraphie par Julien Benhamou Marion Motin (The Duke LDN Podcast)

Pour cette toute nouvelle saison, l’Opéra de Paris propose une création à en couper le souffle: «The last call», la nouvelle chorégraphie de Marion Motin, sur la musique de Micka Luna, produite du 23 septembre au 12 octobre 2023 au Palais Garnier, à Paris.

Marion Motin, chorégraphe française, danse depuis son plus jeune âge, elle est passée de la danse classique à la danse contemporaine pour ensuite pratiquer la danse urbaine et donc le hip-hop. Lors de son interview pour France.tv, elle dit: "J'avais beaucoup d'énergie (...) la prof m'a fait comprendre que je n'étais pas à ma place".

C’est donc la raison pour laquelle, Marion Motin a décidé de s’épanouir dans le hip-hop qui est aujourd’hui une de ses principales sources d’inspiration pour les chorégraphies de ses pièces.

Certains la reconnaîtront en tant que danseuse et interprète pour Madonna.

Et d’autres se rappelleront qu’elle a chorégraphié pour Stromae, Christine and the Queens, Angèle et Catherine Ringer.

Qu’est-ce que le style Motin?

Lors de ses différentes interviews, cette dernière qualifie son style artistique de sauvage, libre, instinctif, mais il représente surtout son identité et son humeur du moment lorsqu’elle crée ses chorégraphies. Cela rend ses créations bien plus authentiques.

Pour cette grande chorégraphe, la danse est comme un outil, en effet cette dernière est attentive à la gestuelle, à la musique qui va être choisie pour ses différents tableaux, car chaque détail a son importance.

Le plus souvent, ses créations sont narratives. Il est essentiel pour Marion Motin de raconter une histoire même abstraite, car cela permettra aux spectateurs de se plonger dans un autre univers et de s’approprier l’histoire qui se présente devant leurs yeux.

Enfin, ce que Marion Motin souhaite le plus, c’est: «que les danseurs s'éclatent, qu'ils vivent quelque chose, qu'ils fassent un voyage sur scène parce que c'est un plaisir avant tout, la danse", dit-elle.

«The last Call», une création significative

L’une des pièces d’ouverture de la saison culturelle de l’Opéra de Paris a été celle de Marion Motin.

Cette chorégraphie dansée par seize danseurs est prenante, pesante mais aussi magique. Cette pièce parle du deuil, elle évoque le tout dernier appel que l’on reçoit avant la mort de quelqu’un.

A travers cette réalisation artistique elle a voulu montrer les différentes étapes de la mort avec brutalité mais elle a également voulu parler de la distorsion du temps et de l’espace temps entre la vie et la mort.

Le premier tableau commence par un coup de téléphone qui va nous plonger dans une autre dimension.

Il faut savoir que Marion Motin a chorégraphié cette création après le décès de son père, et elle a donc souhaité mettre à l’honneur son plus grand fan sur le parquet de la scène de l’Opéra de Paris.

Pour cette chorégraphie, elle a travaillé avec Mika Luna, un producteur musical, pour trouver un thème sonore qui va correspondre à l’ambiance créée dans sa chorégraphie.

Le choix des costumes a une grande importance. Pour cette pièce, le matériel utilisé est le latex, cela donne une impression de peur, en l’occurrence celle de la mort.

«C’est une reconnaissance, un rêve absolu de chorégraphier pour l’opéra de Paris», dit Marion Motin dans l'interview pour France.tv.

Clara Reling- -Devillers, 1ère Montaigne

(Sources d’information : sites «opéradeparis.fr»,«francetvinfo.fr» et «Tousdanseurs.fr»)