La vérité cachée de Pass culture

Durant le covid-19, la France a connu une augmentation du marché du livre. En effet, selon le cabinet GfK Market, ce sont sept Français sur dix qui ont découvert ou encore redécouvert leur passion pour la lecture du livre numérique ou encore papier. Un peu plus d’un an après, le gouvernement décide de mettre en place une web-application où les jeunes peuvent se déconnecter de leur écran ou du moins s’enrichir culturellement parlant. Pass culture est une plateforme qui est alors destinée aux jeunes de 15 à 18 ans depuis  2022.

L’application Pass culture a pour but d’être attractive pour les jeunes. Elle se présente sous la forme d’un écran d’accueil qui nous permet d’accéder à différentes catégories comme par exemple : cinéma, musique, lecture, sorties, cours et ateliers…

Cette plateforme propose également des offres culturelles (biens matériels, biens numériques ou événements culturels), gratuites ou payantes. De plus, il y a un système de géolocalisation qui nous permet d’accéder à des offres qui se situent autour de chez nous, comme une exposition, une avant-première d’un film...

En tant qu’utilisateurs, nous pouvons tous profiter de propositions culturelles publiées grâce aux crédits que nous donne l’Etat. Les cagnottes Pass culture s’élèvent à 20 € pour les jeunes de 15 ans, 30€ pour ceux ayant 16 ans ou 17 ans et à 300 € pour ceux âgés de 18 ans.

Les jeunes lisent-ils plus ? Et qu’achètent-ils réellement?

Selon Boursorama, de janvier à août 2021, en France, 28 millions de volumes de mangaset 20 millions d’exemplaires pour la bande dessinée “historique” ont été vendus. Cela étant en partie dû à la période du Covid-19, car les jeunes ont découvert les mangas grâce aux différentes plateformes de streaming, ils en sont alors devenus des lecteurs bien plus assidus qu’auparavant. Et parmi eux, un grand nombre a profité du Pass Culture pour acheter les œuvres qu’ils apprécient. Nombreux sont les jeunes qui reviennent dans les librairies suite aux différents conseils et échanges partagés avec les libraires. De plus, cette web-application propose une rubrique «nos recommandations lectures», selon le nombre de ventes effectuées à travers Pass culture, cela amène le lecteur à se pencher sur de nouveaux livres et de nouveaux genres littéraires.

Les 22, 23 et 24 avril derniers a eu lieu le Festival du Livre de Paris, et le bilan fut grandement positif surtout pour le Pass culture. En effet, la plate-forme aurait amené « un nombre record de jeunes » ayant moins de 25 ans représentant presque la moitié des 102.000 visiteurs. Selon actualitte.com, c’est «une grande première». Suite à une étude réalisée par le même organisme, nous pouvons constater qu’il y a eu une légère baisse des réservations de livres chez les plus de 18 ans au premier trimestre 2023. Mais cela contraste avec une hausse du côté des jeunes entre 15 et 17 ans. A l’aide d’un rapport établi par Ipsos en 2023, nous pouvons donc renforcer l’idée que les lecteurs parmi les jeunes de 15 à 24 ans lisent beaucoup plus depuis 2021 : soit 93 % d'entre eux affirment avoir lu un livre durant les 12 derniers mois. Il faut savoir que le Pass Culture n’y est pas étranger, car ce sont 9 bénéficiaires sur 10 qui ont réservé des livres via l’application, dépensant plus de la moitié (54 %) de leur crédit dans cette catégorie, avec une moyenne de 9 ouvrages réservés sur l'année 2022. 

Il est alors possible d’affirmer que les jeunes lisent plus qu’avant le Covid-19. Pour l’État et les libraires, il est important que cela perdure dans le temps. Enfin, grâce au graphique ci-dessous, nous remarquons que le livre est le pourcentage le plus élevé pour le nombre de réservations validées en 2021. 

Capture d’écran: pass.culture.fr

Je terminerai mon article avec la phrase suivante d’un libraire, de la Librairie de Paris à Saint Etienne  : « Le pass Culture est un soulagement pour nous en terme d’expérience : nous avons pu voir que les jeunes peuvent encore lire pour le plaisir, et pas seulement par obligation dans le cadre scolaire. Les jeunes ont envie de lire, ils ont simplement besoin qu’on leur en donne les moyens. »

                                                           Clara Reling -- Devillers, 1ère Montaigne (sources d'information : sites "viepublique.fr", "francetvinfo.fr", "actualitte.com", "syndicat-librairie.fr" et "education.gouv.fr")