Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Biblio coup de coeur

The book of Ivy

Voilà un livre que j’ai découvert grâce à l’une des documentalistes du CDI lycée. Elle me l’avait proposé et j’avais été intéressé par le résumé. Récit initiatique d’une jeune fille de 16 ans, mêlé d’une réflexion sur le monde dans lequel on vit, sur les sentiments qui nous animent et  sur les priorités dans la vie, The Book of Ivy est un livre vraiment intéressant qui vous change dans votre manière de penser. C’est un livre qui fait grandir par son côté humain.

Franchement, si j’en étais resté  à la première de couverture, je ne l’aurais pas lu. Mais, une fois dedans, je me suis laissé embarquer par deux personnages attachants qui nous font prendre conscience de certains aspects de notre humanité, de nos émotions. Surtout, ils nous font réfléchir à ce que l’on pourrait commettre par amour et sur les relations humaines qui ne sont pas toujours celles que l’on croirait.

Une jeune fille appelée Ivy se trouve face à un dilemme cornélien. Elle doit choisir entre l’honneur de sa famille, l’honneur de son sang et le grand Amour. Le problème… Rien de tout ceci n’aurait dû arriver. Enfin, rien n’aurait dû arriver si son père et sa grande sœur l’avaient suffisamment endoctrinée et conditionnée pour devenir une tueuse.

Amy Engel, l’auteure, nous plonge dans un monde post-apocalyptique. Une sorte de dystopie où l’être humain a causé sa propre perte. L’auteure nous emmène cinquante ans après une guerre nucléaire qui a dévasté la planète. Tous les systèmes électroniques sans lesquels nous ne saurions vivre ne fonctionnent plus. La population mondiale a été décimée et les quelques dizaines de milliers de survivants américains se sont réunis pour survivre sur cette terre désormais hostile. Pour se protéger des solitaires ou des hommes tombés dans la barbarie et l’animalité, ils ont fondé une ville entourée d’un mur infranchissable. A l’intérieur, on pourrait penser que tout va bien mais la réalité est loin d’être aussi douce.

Les survivants ont dû réorganiser une vie dans cette nouvelle cité autonome. Ils ont dû tout rebâtir, sauver les livres qui pouvaient l’être, remettre en fonctionnement une agriculture qui pourrait subvenir à leurs besoins. Mais surtout, il a fallu recréer une organisation sociale, la précédente ayant volé en éclat.

Deux familles se sont affrontées pour obtenir le pouvoir : les Westfall, défendant une démocratie libre, et les Latimer qui ont finalement pris le pouvoir. Les partisans de chaque clan ont été séparés entre deux parties de la ville : le quartier de la misère et de la pauvreté est le refuge du clan perdant ; le clan gagnant dirige les deux zones, l’administration et a réussi à reconstituer un mode de vie presque aisé.

Un pacte a été signé entre les Westfall et les Latimer. Deux fois par an, les garçons et les filles de la zone pauvre de la ville qui atteignent leurs 16 ans devront se marier avec une personne qui aura été choisie dans l’autre clan, d’après plusieurs études statistiques et scientifiques. Le but ? Il y en a deux. Favoriser la procréation lorsque les personnes sont encore dans la pleine force de l’âge pour compenser les effets qu’ont pu avoir les émissions radioactives des suites de la guerre et ainsi assurer la pérennité de l’espèce humaine. L’autre… Garantir la paix entre les deux clans. En effet, comment l’un ou l’autre des clans pourrait s’en prendre à l’autre sachant que leurs propres enfants et petits-enfants y vivent ?

Tout est réglementé d’une main de fer. Les lois sont draconiennes pour permettre la survie des habitants qui ne produisent pas suffisamment de nourriture, ni de médicaments.

Et c’est là que je vais entrer dans le vif de l’intrigue. Dans ce monde bien loin du nôtre et qui nous fait longtemps cogiter sur notre mode de vie exubérant, dirigé par l’excès, Ivy, de la famille Westfall, vient d’avoir seize ans. L’homme qu’elle doit épouser n’est autre que le petit-fils Latimer. Ce serait l’apothéose de la paix et de l’union entre les deux clans autrefois ennemis. Seulement, le père d’Ivy désire tout compromettre… Depuis des années, Ivy, qui a perdu sa mère toute petite, est éduquée dans le seul et unique but de tuer l’homme qu’on lui destine afin de permettre une révolution (et une revanche ?) ! Tous les espoirs d’une communauté entière reposent sur ses épaules !

Mais, alors qu’Ivy n’a jamais pu penser par elle-même… Qu’arrive-t-il quand elle rencontre Bishop Latimer, qu’elle se rend compte qu’il n’est pas mauvais, imbu et malhonnête comme on lui a toujours dit… Qu’arrive-t-il lorsqu’elle comprend qu’il ne conçoit pas non plus que les jeunes filles et les jeunes garçons doivent être mariés contre leur gré avec quelqu’un qu’ils n’ont jamais vu ? Plus important encore… Qu’arrive-t-il lorsqu’Ivy comprend que Bishop lui laissera tout le temps qu’elle désire pour s’habituer à sa nouvelle vie, sans la forcer ni la brusquer et qu’il lui fera prendre conscience que, désormais, elle peut décider par elle-même sans être tributaire de ses origines ???

Ivy, une jeune fille humaine, en pleine quête d’elle-même, de qui elle est et de ses motivations dans la vie, va être confrontée à un choix des plus compliqués. Alors qu’elle commence à apprécier Bishop, garçon doux et respectueux, son père et sa sœur la sollicitent pour passer à l’acte. Mais est-ce possible de choisir entre sa famille et l’amour de sa vie ? Surtout si on en vient à douter de chacun d’entre eux ? Pourtant elle n’a pas le choix. Une communauté entière compte sur elle !

L’auteure nous confronte à une réalité qui est dure à accepter mais qui est somme toute vraisemblable. Elle nous incite à réfléchir sur ce qu’implique le fait que d’autres puissent décider de notre vie. Il s’agit d’une quête de soi, à la recherche de qui on est, d’à qui on peut se fier…

Une leçon forte pour prendre conscience qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à penser par soi-même et apprendre à vivre pour soi.

Laissez-vous tenter… Mais attention, vous risquez de ne pas pouvoir lâcher The Book of Ivy avant de connaître le fin mot de l’histoire ! (ça a été mon cas donc je vous préviens !).

Si vous n’êtes pas convaincus, regarder cette bande-annonce du livre (en anglais… donc désolé pour ceux qui sont fâchés avec la langue)

On comprend bien les enjeux du livre !

Marvin OZTURK-BAZIN, Tle S

(livre empruntable au CDI)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article