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Cinéma

Le cinéma français se meurt ?

Le cinéma français ne bénéficie pas d'un budget hollywoodien. Le cinéma français se résume à deux genres : la comédie douteuse et le drame ennuyant. Le cinéma français, c'est ce film à l'affiche colorée, niaise, et qui n'attire personne face aux visuels attractifs de l'Amérique. Le cinéma français, c'est aussi des difficultés techniques, comme l'obligation pour un réalisateur de tourner dans un décor français s'il veut filmer en langue française. Tout ceci aboutit à un constat quasiment universel : « Le cinéma français, c'est naze ! »

 

Au delà de films français considérés désormais comme des films cultes internationaux, comme Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ou Intouchables, pour les plus récents, ou La Cité de la Peur pour la génération précédente, de nombreux films restent méconnus du grand public, pourtant de qualité et à découvrir pour les cinéphiles curieux. Un rapide tour d'horizon s'impose...

 

Haute Tension : Un massacre à la tronçonneuse des plus complexes

«  Dans une atmosphère sombre, Marie et Alex s'installent pour réviser leurs examens dans une maison de campagne des parents d'Alex. La première nuit n'est même pas terminée que la famille se fait massacrer par un psychopathe. » (synopsis du site Allociné.fr)

Affiche française du film

(source : site bit.ly)

 

 

 

 

 

 

Haute tension est un film d'horreur, ce qu'on peut appeler un slasher, sorti en 2003, et qui dure 1 heure 31.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cécile de France, dans le rôle de Marie

(source : site bit.ly)

 

Enfants et âmes sensibles, fermez vos yeux ! Un film n'a jamais aussi bien porté son costume « Interdit aux moins de 18 ans. ». Nous présentons ici un film d'horreur, réalisé par le grand Alexandre Ajat (également réalisateur de La colline a des yeux ). Son second long métrage, qui le propulsera aux Etats-Unis pour la suite de sa filmographie, et servi par des acteurs surprenants dans de tels rôles, comme Maïwenn ou Cécile de France. De quoi rêver me direz-vous...Mais le piège est là. Le troisième protagoniste, interprété par l'illustre Philippe Nahon ( à retrouver aussi dans l'excellente série Kaamelot ), crève l'écran à travers ce rôle de psychopathe sexuel. Les visuels brumeux, visqueux, à la violence si rarement filmée en France, mêlés au scénario dérangeant et à la dimension psychologique imprévisible en font un long-métrage controversé, dérangeant. Il est le némésis de tous ces films lisses, conventionnels, à déguster avec toujours la même sauce horrifique servie depuis des années à l'écran.

 

Réalité : Le retour d'un Nul, toujours plus absurde

 

«  Jason Tantra, un cameraman placide, rêve de réaliser son premier film d'horreur. Bob Marshall, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48 heures pour trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma… » (synopsis du site Allociné.fr)

 

Affiche française du film

(source : site bit.ly)

 

 

 

 

 

 

 

Réalité est une comédie absurde, sortie en 2014, et qui dure 1 heure 35.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alain Chabat, dans le rôle de Jason

(source : site bit.ly)

 

Cette œuvre est définitivement le meilleur film de Quentin Dupieux. « Qui ça ? », me demandez-vous ? Un couteau suisse du cinéma français. Réalisateur de Rubber, ou Steack, il se place derrière chaque poste pour Réalité. Aussi bien derrière le scénario que la caméra, que l'éclairage, que le montage ou encore que la bande son ... L'empreinte de cet homme plane dans chaque scène du film, qui est habité par des acteurs peu nombreux, mais de talent. Notamment Alain Chabat comme on ne le retrouvait plus. Ou Jonathan Lambert dans un rôle à la fois excécrable et touchant. Les caractères des personnages sont réfléchis, et ce malgré leur réplique très limitées. Réalité, c'est cette comédie absurde qui prouve que pour un bon film comique, il ne faut pas aligner que quelques blagues surplombées d'effets cartoonesques. L'humour nécessite une écriture particulière, disparue depuis la sortie de ce film. Une esthétique épurée, en lumière naturelle, sans effets spéciaux ou de montage, laissant place à une écriture lointaine, qui peut faire décrocher. Il faut choisir son camp : ne pas réfléchir et rejeter la fin. Ou l'encaisser et se poser des questions éternelles sans réponses. Dans tous les cas, Réalité est une leçon d'écriture et un bijou du cinéma français contemporain.

Hellodie, 1ère L

(Suite de ce tour d'horizon dans notre prochain numéro... )

 

 

 

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